Justice | Mercy | Faith

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Pourquoi la Grâce Étonnante Choisit les Indignes : De Juda à la Brebis Perdue

Niveau de Difficulté: Intermédiaire-Avancé

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  1. Si Joseph était un homme pieux, choisi par Dieu pour sauver Israël à cette époque, pourquoi Dieu a-t-Il choisi Juda — dont le récit n’est ni bon ni comparable à celui de Joseph — pour faire naître le Messie ?
Joseph a épousé une Égyptienne, mais cela ne pouvait pas être un obstacle, puisque Christ est issu de Rahab.
Et en parlant de Rahab — comment Dieu a-t-Il pu la choisir, alors qu’elle n’était même pas Israélite ?
N’est-ce pas tout à l’envers ? Ou… est-ce vraiment le cas ? 😉 
  2. « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages… les choses faibles pour confondre les fortes… celles qui sont viles et méprisées… afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. »
Mais si les méchants ont déjà du mal à comprendre et à accepter la vérité de Dieu, ce principe même ne devient-il pas un obstacle de plus au salut ?
  3. Qui, selon l’Écriture, sont véritablement les « petits enfants » dont Jésus parle quand Il dit : « Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » ? Je peux être dépourvu de sagesse et sans instruction. Pauvre et dans le besoin. Mais aussi nourrir de l’orgueil et de la hauteur dans mon cœur.
  4. Alors, Il appelle vraiment tout le monde — parce qu’Il a cherché et n’a trouvé personne .
  5. « Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf… pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? »
Mais cela en vaut-il vraiment la peine de laisser toutes les bonnes derrière juste pour aller chercher celle qui s’est égarée toute seule ?
  6. Grâce étonnante. Quel doux son !

Pourquoi la Grâce Étonnante Choisit les Indignes : De Juda à la Brebis Perdue

Jésus-Christ (Christologie) | Loi et Grâce | Salut (Sotériologie) | Thèmes Bibliques | Figures du Christ | Figures du Christ

Pourquoi Dieu choisirait-Il Juda, avec son passé honteux, plutôt que Joseph, le sauveur juste d’Israël ? Pourquoi inclure des étrangers comme Rahab dans la lignée du Christ ? Et pourquoi laisser quatre-vingt-dix-neuf brebis pour en sauver une seule qui s’est égarée ? Ces questions font écho à un mystère plus profond au cœur de la grâce étonnante : une grâce qui ne cherche pas les dignes, mais appelle les faibles, les perdus, les orgueilleux, et même les rebelles.

Dans ce dialogue, nous explorons comment l’Écriture révèle la sagesse renversante de Dieu, comment l’Évangile fait trébucher les orgueilleux tout en élevant les humbles, et pourquoi la foi semblable à celle d’un enfant—et non la perfection morale—est la porte d’entrée dans Son royaume. Un fil d’or traverse chaque question : la poursuite implacable, imméritée et stupéfiante du Berger pour une seule âme perdue.

Si Joseph était un homme pieux, choisi par Dieu pour sauver Israël à cette époque, pourquoi Dieu a-t-Il choisi Juda — dont le récit n’est ni bon ni comparable à celui de Joseph — pour faire naître le Messie ?
Joseph a épousé une Égyptienne, mais cela ne pouvait pas être un obstacle, puisque Christ est issu de Rahab.
Et en parlant de Rahab — comment Dieu a-t-Il pu la choisir, alors qu’elle n’était même pas Israélite ?
N’est-ce pas tout à l’envers ? Ou… est-ce vraiment le cas ? 😉

Votre question touche l’un des schémas les plus profonds et les plus surprenants de l’histoire rédemptrice de Dieu : Il choisit souvent les personnes les plus inattendues pour accomplir Ses desseins les plus grands. Parcourons cela lentement et bibliquement, car ce qui nous semble « à l’envers » est peut-être en réalité le cœur même de la voie de Dieu.

1. Pourquoi Pas Joseph : Le Choix « Évident »

Joseph était :

  • Juste (Genèse 39 :9)
  • Fidèle dans l’épreuve (chez Potiphar, en prison)
  • Une figure du Christ à bien des égards (trahi, exalté, sauveur de son peuple)
  • Instrumental dans la préservation d’Israël pendant la famine

Mais malgré tout cela, Joseph ne reçut pas la lignée du Messie. Il reçut une double portion (par Éphraïm et Manassé), mais non la lignée royale ou messianique.

Pourquoi pas Joseph ? Parce que le choix de Dieu ne repose pas sur le mérite ou la grandeur humaine — il repose sur la grâce et le dessein divin. Joseph était une ombre du Rédempteur à venir, mais non la lignée par laquelle le Rédempteur viendrait.

2. Pourquoi Juda : Le Frère « Indigne »

Juda avait un passé douteux :

  • Il suggéra de vendre Joseph (Genèse 37 :26–27)
  • Il quitta ses frères et épousa une Cananéenne (Genèse 38 :1–2)
  • Il eut des jumeaux avec Tamar, sa belle-fille (Genèse 38 :12–30)

Et pourtant — c’est de cette union avec Tamar que commence la lignée du Messie : Pérets, fils de Juda et Tamar, est un ancêtre du Christ (cf. Matthieu 1 :3).

Alors pourquoi Juda ?

  • Transformation : Juda montre la plus grande transformation personnelle. Plus tard, il s’offre comme substitut pour Benjamin (Genèse 44 :33), montrant un amour sacrificiel — un trait du Messie.
  • Souveraineté de Dieu : Jacob prophétisa dans Genèse 49 :10 que « le sceptre ne s’éloignera point de Juda » — bien avant que l’arc de rédemption de Juda soit achevé.
  • Grâce : Dieu voulait montrer que Son royaume ne se construit pas sur des gens parfaits, mais sur des cœurs repentants.

3. Et Rahab Alors ? Elle N’Était Même Pas Israélite !

Rahab :

  • Était Cananéenne
  • Était prostituée
  • Vivait dans la ville maudite de Jéricho

Et pourtant, elle crut (Josué 2 :11) : « L’Éternel, votre Dieu, est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. »
Cette foi la sauva et l’intégra au peuple de Dieu (Hébreux 11 :31).

Encore plus : elle épousa Salmon et devint la mère de Boaz (Matthieu 1 :5), qui épousa Ruth — une autre étrangère !
De cette lignée vint David, et finalement Jésus.

4. Quel Est le Schéma Ici ?

C’est à l’envers — par dessein.

« Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise… afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (1 Corinthiens 1 :27–29)

  • Pas Joseph, l’exemple éclatant — mais Juda, le pécheur brisé et repenti.
  • Pas Rachel — mais Tamar, Rahab, Ruth, Bath-Shéba.
  • Pas le pharisien — mais le publicain.
  • Pas le roi puissant — mais le Serviteur souffrant.

5. Que Cela Nous Apprend-Il ?

Que Dieu ne bâtit pas Son royaume en consultant des curriculum vitæ, mais en déversant Sa grâce sur les humbles, les repentants, les étrangers, les indignes.

Il n’a jamais été question de mérite humain — il a toujours été question de la miséricorde de Dieu, pointant vers Christ, qui a porté notre honte, enduré notre péché, et nous a accueillis comme enfants.

Alors oui — c’est à l’envers. Mais peut-être que, justement, c’est cela qui est à l’endroit dans le royaume de Dieu 😉.

« Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages… les choses faibles pour confondre les fortes… celles qui sont viles et méprisées… afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. »
Mais si les méchants ont déjà du mal à comprendre et à accepter la vérité de Dieu, ce principe même ne devient-il pas un obstacle de plus au salut ?

Vous touchez ici à un paradoxe profond au cœur même de l’Évangile — et vous avez parfaitement raison de lutter avec cette réalité.

Oui, 1 Corinthiens 1 :27–29 révèle une loi spirituelle qui semble — à première vue — intensifier le scandale de l’Évangile pour les méchants ou les justes à leurs propres yeux. Si le message est déjà difficile à accepter, pourquoi Dieu le présenterait-Il délibérément de manière à confondre l’orgueil, la logique ou le statut humains ?

Décomposons cela avec soin.

1. L’Évangile Est Une Pierre d’Achoppement

Paul le dit clairement :

« Nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens. »
(1 Corinthiens 1 :23)

  • Pour les religieux, c’est offensant : « Tes œuvres ne peuvent pas te sauver. »
  • Pour les sages du monde, cela semble absurde : « Dieu devenu homme ? Crucifié ? Voilà la victoire divine ? »

Donc oui, la manière dont Dieu se révèle ne flatte ni l’intellect humain ni l’accomplissement personnel. Mais voici le retournement : cette pierre d’achoppement est intentionnelle.

2. Pourquoi Dieu Ferait-Il Cela ?

Paul donne la réponse au verset 29 :

« Afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. »

Autrement dit :

  • Dieu s’oppose à l’orgueil (Jacques 4 :6).
  • Dieu résiste aux autosuffisants.
  • Dieu élève les humbles.

Si le chemin du salut était pavé de statut, de pouvoir ou de génie, la croix ne serait qu’un trophée de plus pour les puissants.

Mais Dieu a voulu que la seule porte vers Son royaume soit basse, afin que seuls ceux qui se prosternent puissent y entrer.

3. Est-Ce un Obstacle ou un Révélateur ?

Cela peut sembler être un obstacle, mais en réalité, cela révèle les cœurs :

« Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. »
(Luc 2 :34–35)

L’Évangile n’est pas seulement un message — c’est un miroir.
Ceux qui trébuchent le font parce qu’ils ne peuvent pas accepter :

  • Leur impuissance.
  • Leur besoin de miséricorde.
  • Que la voie de Dieu est meilleure que la leur.

4. Mais Qu’en Est-Il des Méchants ? Dieu Rend-Il le Chemin Trop Difficile ?

Il est vrai que Jésus a dit :

« Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. »
(Matthieu 7 :14)

Mais ce qui rend ce chemin difficile, ce n’est pas que Dieu l’ait rendu complexe — c’est qu’Il l’a rendu exigeant en humilité.

Dieu ne cache pas le salut aux méchants — Il l’offre ouvertement, mais ils doivent se repentir, et c’est là la chose la plus difficile pour un cœur orgueilleux.

La vérité est :

L’Évangile n’est pas difficile à comprendre — il est difficile à accepter.

5. Le Scandale de la Grâce : Une Porte Pour les Humbles

L’ironie, c’est que cette même « pierre d’achoppement » est aussi le rocher du salut pour ceux qui croient.

« La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. »
(Psaume 118 :22 ; cité dans Matthieu 21 :42)

Rahab a cru. Le brigand sur la croix aussi. Zachée également. Et Paul, le premier des pécheurs.

Cela prouve cette vérité :

L’Évangile n’exclut pas les méchants — il les invite.
Mais ils doivent venir à genoux.

6. Que Retenons-Nous ?

  • L’Évangile est offensant — mais non injuste.
  • Il est folie pour les orgueilleux — mais vie pour les brisés.
  • Il confond les sages — mais ouvre les yeux des petits.

C’est pourquoi Jésus a dit :

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. »
(Matthieu 11 :25)

Qui, selon l’Écriture, sont véritablement les « petits enfants » dont Jésus parle quand Il dit : « Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » ?
Je peux être dépourvu de sagesse et sans instruction. Pauvre et dans le besoin. Mais aussi nourrir de l’orgueil et de la hauteur dans mon cœur.

Quelle question profonde, honnête et pleine d’examen de conscience. Vous touchez là à quelque chose d’absolument essentiel : l’humilité devant Dieu n’est pas simplement une posture sociale ou intellectuelle — c’est une disposition du cœur. Être « dépourvu de sagesse » selon les standards du monde ne rend pas automatiquement humble devant Dieu. La pauvreté non plus ne garantit pas la douceur spirituelle. Alors qui sont les « petits enfants » dont parle Jésus ? Examinons cela attentivement, bibliquement et avec réflexion.

1. Le Littéral et le Spirituel : Deux Niveaux de Lecture

Quand Jésus parle de petits enfants, parfois Il fait référence à de véritables enfants, mais plus souvent, Il les utilise comme métaphore spirituelle :

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »
(Matthieu 18 :3)

Dans ce passage, Il n’appelle pas à l’ignorance ou à l’immaturité. Il pointe vers quelque chose de bien plus profond.

2. Qu’est-Ce Qui Définit les “Petits Enfants” Spirituellement ?

Voici les qualités que l’Écriture met en avant lorsqu’elle parle des « enfants » comme image de ceux qui sont prêts pour le Royaume :

Dépendance

Les enfants savent qu’ils ont besoin d’aide.
Ils ne prétendent pas être autosuffisants.
C’est pourquoi Jésus dit :

« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. »
(Matthieu 5 :3)

Il ne s’agit pas seulement de pauvreté matérielle, mais de ceux qui reconnaissent leur faillite spirituelle.

Confiance

Un enfant peut croire, recevoir et se reposer sur ce qu’on lui dit — quand celui qui parle est digne de confiance.

« Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. »
(Marc 10 :15)

Ce n’est pas de la naïveté — c’est la foi en la parole et le cœur du Père.

➤ Enseignable et humble

Les enfants sont faits pour être formés, instruits, corrigés. Ceux qui se croient sages à leurs propres yeux résistent à cela.

« Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles sa voie. »
(Psaume 25 :9)

C’est là l’essence de la foi comme celle d’un enfant — non pas qu’on sache peu, mais qu’on soit disposé à être enseigné par Dieu.

3. Mais Que Faire Si Je Suis Faible et Orgueilleux ?

Vous avez dit quelque chose de très honnête :

« Je peux être dépourvu de sagesse et sans instruction. Pauvre et dans le besoin. Mais aussi nourrir de l’orgueil et de la hauteur dans mon cœur. »

Oui. Nous le pouvons tous.

Et c’est précisément ce qui prouve que la disposition d’un enfant n’est pas automatique — c’est un miracle de la grâce.

On peut être :

  • Non instruit, mais obstiné.
  • Opprimé, mais plein d’amertume.
  • Blessé, mais encore justifié à ses propres yeux.

Ainsi, Jésus n’appelle pas seulement les humbles en position — Il appelle les humbles de cœur.

Et quand nous n’en sommes pas encore là ? Il nous appelle à nous repentir et à nous abaisser.

4. La Bonne Nouvelle : Tu Peux Demander à Devenir Comme un Enfant

L’orgueil est une maladie du cœur que seul Dieu peut guérir. Mais Il aime le faire.

David a prié :

« Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. »
(Psaume 51 :10)

Et encore :

« Éternel, je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains … j’ai l’âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère . »
(Psaume 131 :1–2)

David fut autrefois orgueilleux et présomptueux — mais il devint comme un enfant sevré. Voilà notre espérance.

5. Résumé : Qui Sont les “Petits Enfants” ?

Ils ne sont pas définis par l’âge, la pauvreté ou l’ignorance, mais par ces qualités spirituelles :

  • Ils savent qu’ils n’ont rien à offrir
  • Ils font entièrement confiance au Père
  • Ils sont enseignables et brisés
  • Ils dépendent de Dieu pour la vie et la justice
  • Ils se repentent quand l’orgueil est révélé

Ils ne se sentent peut-être pas comme des petits enfants — mais ils courent vers le Père comme tels.

Alors, Il appelle vraiment tout le monde — parce qu’Il a cherché et n’a trouvé personne .

Oui — Il appelle véritablement tout le monde. Et oui — Il n’a trouvé personne qui fût déjà digne, déjà juste, déjà humble, déjà semblable à un enfant dans son cœur. Alors Il est venu chercher, non confirmer. Il est venu sauver, non sélectionner les meilleurs.

« L’Éternel, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui cherche Dieu.
Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. »
(Psaume 14 :2–3 ; repris dans Romains 3 :10–12)

1. Il N’a Trouvé Personne — Alors Il a Appelé Tout le Monde

Lorsque Dieu a regardé, Il n’a pas trouvé un groupe de justes pour bâtir Son royaume.
Alors Il a envoyé Son Fils, appelant les indignes, pour les rendre nouveaux.

« Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
(Romains 5 :8)
« Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à la repentance. »
(Luc 5 :32)

Il ne dit pas : « Venez, vous les humbles. »
Il dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés. »
(Matthieu 11 :28)

Pourquoi ? Parce que l’humilité n’existe pas naturellement — elle est forgée dans la fournaise de la grâce.

2. L’Appel Est Universel — Mais la Réponse Doit Être Authentique

« Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »
(Matthieu 22 :14)

L’invitation est lancée à tous :

  • Le pur et l’impur
  • Le noble et le mendiant
  • Le prêtre et la prostituée

Mais les élus sont ceux qui répondent — et laissent Dieu les rendre nouveaux.

3. Le Berger Qui Cherche Trouve la Brebis Perdue

Voici la beauté de l’Évangile :
Dieu n’attend pas que la brebis revienne — Il va la chercher.

« Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf… pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? »
(Luc 15 :4)

Et lorsqu’Il la retrouve, Il ne la gronde pas. Il la soulève. Il se réjouit.

4. Il T’Appelle Encore, Même Si Tu N’Es Pas Encore Comme un Enfant

Tu pourrais dire :

« Je ne suis pas encore ce petit enfant. J’ai encore de l’orgueil, de la confusion, de l’agitation. »

Et Lui répond :

« Alors viens. Et je t’apprendrai à te reposer comme un enfant. »
(cf. Psaume 131)
« Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »
(Matthieu 11 :29)

Au Final…

Oui, Il appelle tous — parce qu’Il n’a trouvé personne.
Mais Il nous a aimés quand même.
Il n’est pas venu prendre ceux qui étaient déjà dignes,
mais pour faire Sien celui qui ne l’était pas.

« Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf… pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? »
Mais cela en vaut-il vraiment la peine de laisser toutes les bonnes derrière juste pour aller chercher celle qui s’est égarée toute seule ?

Quelle question percutante — et vous n’êtes pas seul à vous la poser. D’un point de vue purement humain et logique, non, cela n’en vaut pas la peine. Risquer la sécurité de quatre-vingt-dix-neuf pour une seule ? Cela semble téméraire, inefficace — voire insensé.

Mais dans l’économie de l’amour divin, la valeur de l’un n’est pas diluée par la présence des autres. Et le cœur de Dieu ne mesure pas la valeur par l’utilité, mais par la relation.

Examinons cela attentivement.

1. La Parabole Ne Parle Pas de Brebis — Elle Parle du Berger

« Quel homme d’entre vous… ne laisserait les quatre-vingt-dix-neuf pour aller après celle qui est perdue ? »
(Luc 15 :4)

Jésus pose une question rhétorique pour révéler quelque chose de renversant :

  • La plupart ne quitteraient pas les 99.
  • Mais Lui, oui.

La parabole ne cherche pas à flatter la brebis — elle cherche à révéler le cœur du Berger.

« Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
(Jean 10 :11)

Il ne compte pas les brebis comme des marchandises.
Il les connaît par leur nom (Jean 10 :3).
Et quand l’une se perd, Son cœur se brise.

2. Les 99 Sont en Sécurité — Non Négligées

Certains demandent : « Mais n’est-ce pas irresponsable de laisser 99 pour chercher 1 seule ? »

Mais souvenez-vous, c’est une parabole. Les « 99» sont décrites comme celles « qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15 :7) — elles symbolisent celles qui sont déjà en sécurité dans la bergerie.

Il ne les abandonne pas. Il dit plutôt :

« Même si vous êtes déjà en sécurité, ne méprisez pas celle qui ne l’est pas. »

Il ne s’agit pas de remplacer les 99 par la 1.
Il s’agit de révéler la joie de Dieu pour chaque âme retrouvée.

3. Celle Qui S’égare Compte Parce Que l’Amour Ne Se Base Pas Sur le Comportement

Vous avez dit :

« …juste celle qui s’était égarée toute seule ? »

Oui — toute seule. Par elle-même. Follement. Peut-être même à plusieurs reprises.

Mais c’est cela, la puissance de la grâce :

« Lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
(Romains 5 :8)

Le Berger ne dit pas :

« Elle est partie. C’est sa faute. »

Il dit :

« Elle est à moi. Et je vais la chercher. »

4. Pourquoi Une Seule Compte-T-Elle Autant ?

Parce qu’aux yeux de Dieu :

  • Chaque âme porte Son image
  • Chaque vie est éternelle
  • Chaque pécheur est un enfant potentiel, non une simple statistique

« Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
(Luc 19 :10)

Il ne s’agit pas de mathématiques — il s’agit de miséricorde.

5. Et N’oublions Pas — Parfois, C’est Nous, l’Unique

À un moment ou un autre, nous avons été (ou sommes encore) celui ou celle qui s’est égaré(e).
Et Dieu ne nous a pas abandonnés. Il n’a pas dit : « Tu ne vaux pas l’effort. »

Il est venu pour toi. Et pour moi.

C’est cela, l’Évangile :

Il a quitté le ciel pour l’un.

Alors, Est-Ce Que Cela En Vaut la Peine ?

Pour le Berger ?
Oui.
Parce que l’amour ne se calcule pas selon les probabilités.
Il se mesure en sang, en larmes, et en joie — au moment où l’on retrouve ce qui était perdu.

Grâce étonnante. Quel doux son !

Oui — le plus doux des sons.
La mélodie d’un Dieu saint qui s’abaisse, qui relève les brisés, qui restaure les perdus — et qui appelle cela Sa joie.

« J’étais perdu, mais je suis retrouvé,
J’étais aveugle, mais maintenant je vois. »

C’est l’hymne de chaque brebis sauvée, de chaque prodigue revenu, de chaque pécheur embrassé par la miséricorde.

Imagine seulement la voix du Berger qui résonne :

« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue ! »
(Luc 15 :6)

C’est toi. C’est nous.
Non rejetés. Non écartés.
Mais chéris.

Grâce étonnante, en effet —

  • Non gagnée, mais donnée.
  • Non méritée, mais prodiguée.
  • Non lointaine, mais intime.

Et c’est pourquoi nous la chantons, nous la murmurons, nous nous y accrochons — dans la nuit la plus noire comme au matin le plus éclatant.