C’est une question capitale et qui appelle à la réflexion — et le parallèle entre la chute de Sodome et l’avertissement d’Ésaïe est direct, tranchant, et prophétique. Explorons-le en deux parties :
📜 1. Ésaïe 5.20 – « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal… »
« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,
Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! »
— Ésaïe 5.20
Ce verset fait partie d’une série de six malheurs qu’Ésaïe prononce contre le peuple de Juda (Ésaïe 5.8–23), dénonçant la décadence morale, sociale et spirituelle.
Le péché ici n’est pas simplement de faire le mal — mais de le redéfinir. C’est l’inversion de l’ordre moral, le démantèlement du discernement, et la justification des ténèbres au nom du progrès, de la liberté ou de la vertu.
C’est ce que Sodome a fait.
C’est ce que Juda faisait.
Et c’est ce que nos sociétés modernes sont de plus en plus tentées de faire.
🔁 2. Le Parallèle avec Sodome
L’Inversion à Sodome :
- La violence était considérée comme un divertissement ou un droit.
- L’hospitalité fut rejetée au profit de l’abus.
- L’avertissement fut tourné en dérision : « Qui t’a établi pour juge sur nous ? » (Gen. 19.9)
- La justice menaçait leur autonomie.
Ils ne se contentaient pas de pécher — ils redéfinissaient le péché. C’est pourquoi le jugement fut si sévère et sans appel.
La Jérusalem d’Ésaïe n’était guère meilleure :
- Les pauvres étaient opprimés.
- La justice se vendait et s’achetait (Ésaïe 5.23).
- L’ivrognerie et l’arrogance marquaient les dirigeants.
- Et pendant ce temps, le peuple prétendait encore servir Dieu.
Là encore, il ne s’agit pas seulement de péché — mais d’un aveuglement systémique, déguisant le mal sous le langage de la vertu.
⚠️ 3. L’Avertissement pour Notre Société Moderne
Nous vivons dans un monde où :
- Tuer l’enfant à naître est appelé « choix ».
- La confusion sexuelle est appelée « authenticité ».
- L’avidité et l’exploitation sont appelées « réussite ».
- Se moquer de la vérité et de la foi est perçu comme du « courage ».
- La conviction est tournée en ridicule comme de l’intolérance, tandis que le péché est célébré comme une libération.
Ce n’est pas seulement un échec moral — c’est une inversion morale. Quand une société perd la capacité de rougir (voir Jérémie 6.15), elle entre en territoire dangereux.
Comme Sodome, une telle société :
- Méprise les avertissements,
- Persécute les prophètes,
- Rejette le jugement comme superstition,
- Et loue ce que Dieu condamne.
🌅 4. La Réponse de Dieu : Patience… Puis Justice
Le Seigneur est patient — extraordinairement — mais Sa patience n’est pas une approbation.
Le jugement de Sodome est venu soudainement, définitivement, et sans remède.
« …jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de remède. » — 2 Chroniques 36.16
Jésus a averti que les derniers jours seraient comme ceux de Noé et de Lot (Luc 17.26–30). Non parce que les gens seraient manifestement mauvais, mais parce qu’ils vivraient comme si de rien n’était — jusqu’à ce que le jugement tombe.
✝️ 5. L’Appel à l’Église Aujourd’hui
Pour les croyants, ce n’est pas un appel à enrager contre la culture, mais à :
- Rester fidèles quand la vérité est moquée.
- Parler avec courage et compassion, comme Lot aurait dû le faire.
- Vivre dans la pureté au sein d’une génération perverse.
- Intercéder comme Abraham — priant pour la miséricorde et la rédemption.
- Avertir avec humilité — non depuis un piédestal, mais en tant que pécheurs sauvés.
L’appel est à briller, non à se fondre.
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés… » (Romains 12.2)
« Vous êtes la lumière du monde… que votre lumière luise devant les hommes. » (Matthieu 5.14–16)
🙏 Pensée Finale
Appeler le mal bien ne change pas le mal — mais cela nous change, engourdissant notre conscience, obscurcissant notre intelligence, et nous éloignant de Dieu.
L’avertissement est réel — mais l’espérance l’est aussi. Car même parmi les cendres de Sodome, Dieu a sauvé une famille. Et aujourd’hui encore, la grâce atteint ceux qui écoutent.