âš Introduction: Quand lâĂvangile Interrompt
Soyons honnĂȘtes : personne nâa jamais dit que suivre Dieu serait facile, prĂ©visible ou « commode ». LâĂvangile nâattend pas que votre agenda se libĂšre. Il ne demande pas si vous ĂȘtes prĂȘt. Il nâentre pas dans nos communautĂ©s fermĂ©es de confort, ni dans nos calendriers soigneusement organisĂ©s de conservation de soi. Mais oh, comme cela compte. Pour lâĂ©ternitĂ©.
Alors que nous retraçons le moment oĂč Amalek attaqua lâarriĂšre vulnĂ©rable du camp dâIsraĂ«l â en plein dĂ©sert de la direction divine â nous sommes forcĂ©s dâaffronter une dure vĂ©ritĂ© : la grĂące nâest pas du papier bulle. La conduite de Dieu nâĂ©limine pas les Ă©preuves. Et lâĂvangile⊠exige tout, mĂȘme quand cela nous coĂ»te profondĂ©ment.
Mais voici la beauté : son incommodité est précisément ce qui la rend conséquente.
Car lâĂvangile ne fait pas que sauver. Il transforme. Il expose. Il Ă©veille. Il appelle.
â LâAttaque dâAmalek : LâArriĂšre du Camp Compte
Ce nâĂ©tait pas un combat Ă©quitable. Ce nâĂ©tait mĂȘme pas une bataille selon les normes habituelles. Ce quâAmalek fit Ă IsraĂ«l fut une embuscade lĂąche, non une guerre frontale. Et MoĂŻse sâassura quâils ne lâoublient jamais :
« Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant la route, lors de votre sortie dâĂgypte, comment il te rencontra dans le chemin, et, sans aucun respect pour Dieu, tomba sur toi par derriĂšre, sur tous ceux qui Ă©taient fatiguĂ©s et Ă©puisĂ©s, tandis que tu Ă©tais Ă bout de forces. »
(DeutĂ©ronome 25 :17â18)
Laisse cela pĂ©nĂ©trer. Amalek nâest pas venu pour les guerriers. Il est venu pour les fatiguĂ©s.
Non pas pour la ligne de front⊠mais pour les oubliés.
đ LâArriĂšre-Garde : OubliĂ©s, ĂpuisĂ©s et FatiguĂ©s
Imagine : des centaines de milliers dâIsraĂ©lites Ă pied â hommes, femmes, enfants, bĂ©tail. Et quelque part, bien en arriĂšre, dans le nuage de poussiĂšre, se trouvent les plus lents, les plus faibles, les plus fragiles.
Ceux trop fatigués pour suivre.
Ceux peut-ĂȘtre nĂ©gligĂ©s par ceux qui pressent en avant.
Ceux dont nous supposons que quelquâun dâautre prend soin.
Et câest eux quâAmalek attaqua.
Maintenant, voici le point crucial : Dieu les conduisait toujours. La nuĂ©e le jour, le feu la nuit â tout Ă©tait encore lĂ . Mais mĂȘme avec cette gloire visible⊠les faibles furent frappĂ©s.
Ătait-ce un Ă©chec de la protection divine ?
Non.
CâĂ©tait une exposition de la faiblesse communautaire.
đ§ Une Leçon de ResponsabilitĂ©, Pas Seulement de Secours
Soyons honnĂȘtes â cela met mal Ă lâaise. Dieu nâest-il pas censĂ© nous protĂ©ger ?
Oui⊠mais Il nous entraßne aussi.
En ce moment-lĂ , Il permit Ă lâennemi de venir â non pour punir, mais pour prĂ©parer.
Pour enseigner Ă IsraĂ«l (et Ă nous !) quâĂȘtre Son peuple ne consiste pas seulement Ă ĂȘtre conduit, mais Ă apprendre Ă se conduire les uns les autres.
à protéger les vulnérables, pas seulement à avancer.
CâĂ©tait un test de :
- Conscience communautaire
- Responsabilité morale
- Maturité stratégique
- Vigilance spirituelle
Et tristement, lâarriĂšre avait Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©.
âïž La CulpabilitĂ© dâAmalek et le Jugement de Dieu
Ne perdons pas de vue lâautre acteur de cette scĂšne : Amalek.
MoĂŻse ne dit pas seulement quâils attaquĂšrent. Il dit quâils « nâeurent aucune crainte de Dieu ».
Ce nâĂ©tait pas seulement de la lĂąchetĂ©. CâĂ©tait de la dĂ©fiance.
Frapper sciemment lâarriĂšre du peuple choisi de Dieu Ă©tait un acte de rĂ©bellion contre le Dieu qui les avait fait sortir dâĂgypte. CâĂ©tait, en un sens, un dĂ©fi jetĂ© aux pieds du ciel.
Et Dieu répondit :
« Jâeffacerai la mĂ©moire dâAmalek de dessous les cieux. »
(Exode 17 :14)
La vengeance divine nâĂ©tait pas rĂ©actionnaire. CâĂ©tait la justice dâalliance â le DĂ©fenseur des faibles prenant leur cause en main.
đ Mais Voici le Fil de lâĂvangile…
Veux-tu voir lâĂvangile ici ? Regarde de prĂšs.
Dieu nâa pas abandonnĂ© les faibles. Il a fait sortir la victoire de la vulnĂ©rabilitĂ©.
- Israël se rallia.
- MoĂŻse monta sur la colline.
- Aaron et Hur soutinrent ses bras.
- Josué mena la charge.
Et Amalek perdit.
Câest une prĂ©figuration de la croix :
LĂ oĂč lâennemi pensait frapper lâarriĂšre du camp â JĂ©sus, battu, faible, mourant…
Mais oh non. CâĂ©tait le tournant.
Câest lĂ que la justice de Dieu rencontra lâorgueil de lâennemi et lâĂ©crasa pour toujours.
đĄ Alors, Pourquoi lâArriĂšre du Camp Compte-T-Il Encore Aujourdâhui ?
Parce que dans chaque génération, il existe encore un « arriÚre du camp ».
- Les émotionnellement épuisés
- Les spirituellement désorientés
- Les socialement isolés
- Les économiquement défavorisés
- Les oubliĂ©s, les fragiles, ceux qui ne vont pas assez vite pour nos « stratĂ©gies de croissance dâĂ©glise »
Et si nous ne les voyons pas, si nous ne les protĂ©geons pas, si nous ne les portons pas â quelquâun dâautre les remarquera.
Et ce ne sera pas la miséricorde qui les trouvera en premier. Ce sera Amalek.
LâĂvangile nous appelle Ă nous souvenir :
La victoire nâappartient pas aux seuls forts.
Elle appartient Ă ceux qui protĂšgent les faibles.
đ„ La GrĂące : Pas une Ăchappatoire, mais un EntraĂźneur
Sâil y a bien un mot qui circule plus que tout autre dans les milieux chrĂ©tiens, câest la grĂące. Et Ă juste titre ! La grĂące est lâamour de Dieu non mĂ©ritĂ©, irrĂ©sistible, scandaleusement gĂ©nĂ©reux.
Mais voici le danger :
Quand la grùce est mal comprise, elle devient une échappatoire.
Quand elle est correctement comprise, elle devient un entraĂźneur de vie.
Explorons les deux cÎtés de cette tension.
đ LâIllusion de lâĂchappatoire : « Dieu Comprendra »
Soyons rĂ©els â nous lâavons tous entendue. Certains dâentre nous lâont dite. Peut-ĂȘtre mĂȘme crue.
« Dieu comprendra. »
« Il connaĂźt mon cĆur. »
« Je suis sous la grùce. »
Ces phrases coulent de la langue comme une couverture chaude sur une conscience froide. Mais sous cet extérieur doux ? Il y a souvent quelque chose de glissant, voire dangereux :
Une mentalitĂ© dâĂ©chappatoire qui utilise la grĂące pour Ă©viter la croissance.
Une excuse murmurée qui échange la responsabilité contre le confort.
đł La GrĂące Comme Clause dâĂchappement ?
Ne tournons pas autour du pot.
« Dieu comprendra » devient problĂ©matique lorsquâil sert de code pour :
- « Je ne veux pas changer. »
- « LâobĂ©issance est difficile. »
- « La conviction est incommode en ce moment. »
- « Je veux la bénédiction sans le fardeau. »
Bien sĂ»r, Dieu est misĂ©ricordieux. Il est patient. Lent Ă la colĂšre et riche en amour fidĂšle. Mais rien de tout cela nâannule Sa saintetĂ©.
La grĂące nâest pas une Ă©chappatoire divine.
Ce nâest pas ta sortie de secours face Ă la conviction.
Câest ton invitation Ă la transformation.
â ïž Paul lâAvait PrĂ©vu
Paul, ce maĂźtre de la grĂące, avait vu cette mentalitĂ© exacte sâinfiltrer. Et il lâa Ă©crasĂ©e avec force.
« Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grùce abonde ? Loin de là ! »
(Romains 6 :1â2)
En dâautres termes :
« Nây pense mĂȘme pas. »
« Ne détourne pas le don en une combine. »
« Ne transforme pas le sang du Christ en une porte dérobée pour la désobéissance. »
Il savait que les gens prendraient lâincroyable nouvelle du pardon et la transformeraient en excuse pour une passivitĂ© spirituelle.
đ « Il ConnaĂźt Mon CĆur » â Et Câest LĂ le ProblĂšme
Oui⊠Il connaĂźt ton cĆur.
« Le cĆur est tortueux par-dessus tout, et il est incurable ; qui peut le connaĂźtre ? »
(Jérémie 17 :9)
Alors quand nous disons : « Dieu connaĂźt mon cĆur », ce nâest pas toujours une consolation.
Parfois, câest un avertissement.
Il voit les motifs. Les justifications. Les rationalisations dâauto-sabotage.
Il voit quand nous appelons « libertĂ© » ce qui est en rĂ©alitĂ© une esclavage Ă soi-mĂȘme.
đȘ Le Test du Miroir
Demande-toi :
- Est-ce que jâutilise la grĂące pour grandir, ou pour me cacher ?
- Est-ce que je cours vers la misĂ©ricorde pour ĂȘtre purifiĂ© â ou pour Ă©viter dâĂȘtre corrigĂ© ?
- Est-ce que je traite la conviction comme un don â ou comme une condamnation culpabilisante ?
Parce que « Dieu comprendra » nâest pas faux en soi.
Câest la maniĂšre dont nous lâutilisons.
Il comprendraâŠ
Mais Il nâexcusera peut-ĂȘtre pas.
Car la grĂące nâĂ©limine pas la norme â elle nous donne la puissance de la vivre.
âïž La Croix NâĂtait Pas Commode
Voici le paradoxe de la grĂące :
Elle est gratuite pour nous⊠mais elle a coûté tout à Jésus.
« Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. »
(1 Corinthiens 6 :20)
Si nous comprenons vraiment ce prix, nous cessons de chercher des Ă©chappatoires et commençons Ă chercher des moyens de Lâhonorer.
đ„ La GrĂące NâEst Pas une Ăchappatoire â CâEst une BouĂ©e de Sauvetage
Ne réduisons pas la croix à une formalité.
Ne transformons pas le sang de JĂ©sus en un « passe-droit pour Ă©viter lâobĂ©issance ».
Dieu comprendra â oui.
Mais ce quâIl dĂ©sire voir, câest que nous commencions Ă comprendre aussi.
Que la grĂące nâest pas la permission de rester les mĂȘmes.
Câest la puissance pour devenir quelquâun de nouveau.
đ§ Ce que la GrĂące Fait RĂ©ellement : Elle Enseigne
PrĂȘt pour un rebondissement ?
« Car la grĂące de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a Ă©tĂ© manifestĂ©e. Elle nous enseigne Ă renoncer Ă lâimpiĂ©tĂ© et aux convoitises mondaines, et Ă vivre dans le siĂšcle prĂ©sent selon la sagesse, la justice et la piĂ©tĂ©. »
(Tite 2 :11â12)
Attends. Paul vient-il de dire que la grĂące nous entraĂźne ?
Oui. La grùce ne fait pas que laver la saleté. Elle grandir les muscles.
Elle nous enseigne Ă dire :
- « Non » au compromis
- « Oui » à la sainteté
- « Je veux » Ă lâobĂ©issance
- « Je me souviens » à la miséricorde
La grĂące nâest pas une anesthĂ©sie spirituelle. Câest un coach dans ton coin qui murmure :
« Tu es aimé. Maintenant, vis comme tel. »
đ« GrĂące Imprudente ? Pas Vraiment.
Tu pourrais demander :
« Mais la grĂące ne donne-t-elle pas parfois lâimpression dâĂȘtre imprudente ? »
Oui â parce quâelle est si grande, si libre, si immĂ©ritĂ©e⊠quâelle paraĂźt presque dangereuse.
Mais voici la vérité :
La grĂące nâest pas imprudente. Elle sauve les imprudents.
Elle court aprÚs les prodigues, panse les rebelles, relÚve les brisés des fosses.
Mais une fois sauvés ? La grùce les appelle à la formation.
Elle ne nous laisse pas dans la boue. Elle nous conduit Ă lâautel.
Elle ne fait pas un clin dâĆil au pĂ©chĂ©. Elle brise la puissance du pĂ©chĂ©.
đȘ Amalek, lâArriĂšre et le Besoin dâune Vigilance Nourrie par la GrĂące
Relions cela à Deutéronome.
Si la grĂące signifiait que nous pouvions simplement flotter, insouciants et complaisants, pourquoi Dieu permit-Il lâattaque dâAmalek ?
Pourquoi permettre un moment si brutal et si saisissant ?
Parce quâune grĂące sans vigilance engendre la vulnĂ©rabilitĂ©.
Dieu ne punissait pas IsraĂ«l â Il le prĂ©parait.
Non pour la destruction, mais pour le discernement.
La grĂące ne nous rend pas invincibles.
Elle nous rend vigilants. Elle nous rappelle que la libertĂ© doit ĂȘtre gĂ©rĂ©e, non gaspillĂ©e.
đ„ De lâĂchappatoire au Mode de Vie
Alors, comment marcher dans la véritable grùce ?
- đ§ Reste enseignable â Laisse la grĂące former tes habitudes, pas seulement apaiser ta conscience.
- đ€Č Embrasse la responsabilitĂ© â La libertĂ© en Christ ne signifie pas que tu peux faire tout ce que tu veux ; elle signifie que tu es enfin libre de faire ce qui est juste.
- đ§č Fais le mĂ©nage â La grĂące te donne le courage dâaffronter le pĂ©chĂ© cachĂ© et le pouvoir dâen briser lâemprise.
- đĄ Couvre les autres â Plus tu reçois de grĂące, plus tu deviens dispensateur de grĂące â surtout envers ceux qui sont restĂ©s en arriĂšre.
LâĂvangile ne murmure pas : « Fais ce que tu veux. »
Il rugit : « Tu es libre. Maintenant, vis comme si cela comptait. »
đ§” Une GrĂące Qui ProtĂšge et Qui Fait Grandir
Si tu ne retiens quâune seule chose, que ce soit celle-ci :
La grĂące nâest pas une Ă©chappatoire pour fuir la responsabilitĂ©.
La grĂące est le terrain dâentraĂźnement oĂč fils et filles deviennent des guerriers.
Il ne sâagit pas seulement dâĂȘtre pardonnĂ©. Il sâagit dâĂȘtre formĂ© â en des personnes qui craignent Dieu, aiment la vĂ©ritĂ©, protĂšgent lâarriĂšre et avancent les yeux grands ouverts.
Alors⊠ne rends pas la grùce bon marché en en faisant un passe-droit.
Fais-en ta passion, ta pratique, ta posture.
Câest le genre de grĂące que le monde ne peut ignorer.
đ CitoyennetĂ© avec une Croix, Pas un Coussin
Soyons honnĂȘtes : lorsque la plupart des gens entendent le mot « citoyennetĂ© », ils pensent Ă des droits, des privilĂšges, peut-ĂȘtre mĂȘme Ă un statut. Mais dans le Royaume de Dieu, la citoyennetĂ© ne commence pas par le confort â elle commence par un appel. Et elle ne vient pas avec un coussin. Elle vient avec une croix.
« Ainsi donc, vous nâĂȘtes plus des Ă©trangers, ni des gens du dehors ; mais vous ĂȘtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. »
(ĂphĂ©siens 2 :19)
Quel don. Quelle transformation.
Mais aussi⊠quelle responsabilité.
âïž DâĂtranger Ă Citoyen : Le Voyage de la GrĂące
Souviens-toi de la façon dont Paul le présente quelques versets plus tÎt :
« Vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. »
(ĂphĂ©siens 2 :12)
CâĂ©tait nous tous. Errants. Perdus. Hors des portes.
Et Dieu ne nous a pas simplement lancé un passeport en disant : « Bienvenue. »
Il a déchiré le voile.
Il a brisé le mur de séparation.
Il a versé le sang.
Il a porté la croix.
Cette citoyennetĂ© nâa pas Ă©tĂ© gagnĂ©e par nous. Elle a Ă©tĂ© achetĂ©e â par Lui.
đ° SpiritualitĂ© FermĂ©e vs. Vie ĂvangĂ©lique
Maintenant, voici oĂč les choses deviennent rĂ©elles :
Trop souvent, nous essayons de transformer la citoyenneté du Royaume en un christianisme de communauté fermée.
Nous aimons les avantages. Nous publions les versets bibliques. Nous portons les T-shirts.
Mais nous construisons des clĂŽtures spirituelles autour de nos zones de confort.
Et nous oublionsâŠ
- Les pauvres.
- Les brisés.
- Ceux qui traĂźnent Ă lâarriĂšre du camp.
Nous commençons Ă vivre comme si lâĂvangile venait avec un fauteuil inclinable et un systĂšme de sĂ©curitĂ©. Mais JĂ©sus a dit :
« Si quelquâun veut venir aprĂšs moi, quâil renonce Ă lui-mĂȘme, quâil se charge chaque jour de sa croix, et quâil me suive. »
(Luc 9 :23)
Chaque jour. Croix. Suive.
Ce nâest pas une vie protĂ©gĂ©e. Câest une vie donnĂ©e.
đŻïž LâĂvangile Ăveille, Il ne Dorlote Pas
Comme il a été dit quelque part :
« Câest un appel urgent pour le peuple de Dieu Ă se rĂ©veiller. »
Oui. Câest urgent. Car si nous oublions dâoĂč nous venons, nous ferons mauvais usage de l’endroit oĂč nous sommes arrivĂ©s.
Lâattaque dâAmalek nâĂ©tait pas seulement lâassaut dâun ennemi â câĂ©tait un appel au rĂ©veil pour la communautĂ© de Dieu : arrĂȘter de courir en avant et commencer Ă protĂ©ger lâarriĂšre.
LâĂvangile ne nous permet pas de faire la sieste en chemin.
Il nous appelle à nous éveiller à une citoyenneté responsable.
Une citoyenneté qui soulÚve, qui porte, qui voit et qui se souvient.
đ€ Une CitoyennetĂ© Qui Embrasse les Faibles
Dans Deutéronome 10 :19, Dieu dit :
« Vous aimerez lâĂ©tranger, car vous avez Ă©tĂ© Ă©trangers dans le pays dâĂgypte. »
Ce nâest pas seulement de la compassion â câest du souvenir.
Nous prenons soin de lâĂ©tranger parce que nous avons Ă©tĂ© lâĂ©tranger.
Nous couvrons les fatigués parce que nous avons été laissés en arriÚre.
Nous protĂ©geons lâarriĂšre parce quâIl nous a protĂ©gĂ©s quand nous ne le mĂ©ritions pas.
Alors maintenant ?
Nous ne servons pas par culpabilité.
Nous servons par identité.
Voici à quoi ressemble la citoyenneté du Royaume :
- đ Porter les fardeaux
- đĄ ProtĂ©ger lâarriĂšre
- đ§ș Servir les plus petits
- đ Aimer comme si nous avions Ă©tĂ© secourus
đŻ La Croix Est le Titre de CitoyennetĂ©
Concluons.
La citoyennetĂ© dans le Royaume ne vient pas dâabord avec des privilĂšges. Elle vient avec une croix.
Nous étions des étrangers devenus fils.
Nous étions des ennemis devenus héritiers.
Nous étions des errants devenus guerriers.
Et maintenant ? Nous marchons avec les vulnérables.
Nous ralentissons pour les fatigués.
Nous nous souvenons de lâarriĂšre du camp.
Parce que JĂ©sus a fait de mĂȘme pour nous.
Alors non, ce nâest pas un coussin. Câest un appel.
Et cela te coûtera.
Mais câest la seule citoyennetĂ© qui dure Ă©ternellement.
đ Le Vrai Test : Ce Que Nous Faisons des Faibles
Si tu veux savoir Ă quel point une personne â ou une communautĂ© â est spirituellement mature, ne regarde pas comment elle traite les puissants.
Observe comment elle traite les fatigués, les blessés et ceux qui restent en arriÚre.
Parce que câest lĂ que lâĂvangile devient rĂ©el.
« Toutes les fois que vous avez fait ces choses Ă lâun de ces plus petits de mes frĂšres, câest Ă moi que vous les avez faites. »
(Matthieu 25 :40)
Pas la plateforme.
Pas la chaire.
Pas le podcast.
Mais les plus petits dâentre eux.
đą Les OubliĂ©s Ă lâArriĂšre du Camp
Deutéronome 25 révÚle un détail troublant :
« Amalek tomba sur toi par derriÚre⊠sur tous ceux qui étaient fatigués et épuisés. »
Ce nâĂ©taient pas les combattants.
Ce nâĂ©taient pas les brillants.
Ce nâĂ©taient pas les meneurs ou les bruyants.
CâĂ©taient les boiteux. Les personnes ĂągĂ©es. Les lents. Ceux que personne ne remarquait â jusquâĂ ce que lâennemi le fasse.
Et voilà la tragédie : Amalek a remarqué avant Israël.
đ Quand lâĂglise Oublie le Dernier Rang
Câest le danger de chaque gĂ©nĂ©ration :
Nous sommes tellement concentrĂ©s sur « lâavancĂ©e », « la croissance de lâĂ©glise », « la vision Ă projeter », que nous oublions ceux qui luttent dans lâombre.
- Le parent célibataire qui survit à peine.
- Lâadolescent qui sâeffondre en silence sous lâanxiĂ©tĂ©.
- Le saint ùgé, solitaire, au dernier banc.
- La personne qui arrive toujours en retard, non parce quâelle est nĂ©gligente, mais parce quâelle porte des fardeaux invisibles.
Nous supposons quâils vont bien.
Nous avons tort.
Amalek guette les oubliés.
Et le vrai test de lâĂ©glise, câest de savoir si nous les remarquons en premier.
đĄ MathĂ©matiques du Royaume : Fort = Ceux Qui Portent les Autres
Galates 6 :2 le dit magnifiquement :
« Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. »
Pas « impressionnez-vous les uns les autres. »
Pas « dépassez-vous les uns les autres. »
Pas « ignorez-vous les uns les autres. »
Mais portez. les fardeaux. ensemble.
Et cela signifie :
- Ralentir quand dâautres ne peuvent pas suivre.
- Faire de la place pour lâinterruption.
- Demander : « Qui manque ? » et pas seulement « Quâest-ce qui vient ensuite ? »
Parce que le test de la maturitĂ© spirituelle nâest pas la vitesse de notre marche,
mais la fidélité avec laquelle nous portons les faibles.
đ LâEsprit de JĂ©sus : DĂ©fenseur des Plus Petits
Nâoublions jamais :
JĂ©sus nâa pas seulement enseignĂ© les foules.
Il a touché le lépreux.
Il a remarqué la femme qui perdait son sang.
Il sâest assis avec les exclus.
Il a nourri les affamés.
Il a restaurĂ© lâhomme dĂ©monisĂ©.
Il a accueilli les enfants quand dâautres disaient quâils Ă©taient une distraction.
Le cĆur de lâĂvangile est celui-ci :
Personne nâest jetable.
Et si nous prétendons Le suivre, alors la mesure de notre obéissance ne se trouve pas dans la préparation de nos cultes du dimanche, mais dans notre compassion du lundi pour les membres les moins visibles du corps.
đ§” Quand Nous Gardons lâArriĂšre, Nous Gagnons la Bataille
Revenons Ă cette scĂšne avec Amalek.
IsraĂ«l nâa pas gagnĂ© parce quâil avait de meilleures armes.
Il a gagné parce que Moïse a levé le bùton de Dieu.
Parce quâAaron et Hur ont soutenu ses bras.
Parce que Josué est resté dans le combat.
Parce que quelquâun a dĂ©cidĂ© que les faibles valaient la peine dâĂȘtre dĂ©fendus.
La victoire nâappartient pas aux plus forts â elle passe par les fidĂšles.
Surtout ceux qui refusent dâoublier ceux qui boitent dans la poussiĂšre.
Alors voici le défi :
- Regarde autour de toi.
- Ralentis.
- Fais de la place.
- Souviens-toi de qui tu Ă©tais avant que la misĂ©ricorde ne te trouve⊠et va trouver quelquâun dâautre.
đŻ ConsĂ©quence Ăternelle, Pas Confort Temporaire
Soyons honnĂȘtes : nous aimons le confort. Nous le concevons. Nous lâorganisons. Nous le spiritualisons mĂȘme :
- « Dieu veut juste que je sois en paix. »
- « Je protÚge mes limites. »
- « Je ne me sens pas conduit en ce moment. »
Mais et si Dieu tâappelait au-delĂ du confort ?
Et si les décisions que nous prenons dans nos zones de commodité avaient des conséquences éternelles ?
Car soyons clairs :
LâĂvangile nâest pas commode.
Mais il est dâune consĂ©quence Ă©ternelle.
đïž La CommoditĂ© SâOppose Ă la Croix
Rien dans lâĂvangile nâest commode.
Il nous appelle Ă aimer quand il est plus facile dâĂ©viter.
Ă pardonner quand nous prĂ©fĂ©rerions ressasser lâoffense.
à servir quand nous sommes déjà fatigués.
Ă ĂȘtre prĂ©sents quand personne ne regarde.
« Si quelquâun veut venir aprĂšs moi, quâil renonce Ă lui-mĂȘme, quâil se charge chaque jour de sa croix, et quâil me suive. »
(Luc 9 :23)
Ce nâest pas le langage du confort. Câest le langage du coĂ»t.
Mais câest aussi le langage de la gloire.
đ„ GrĂące Qui Ăveille, Pas Qui CĂąline
Nous lâavons dĂ©jĂ dit, mais cela vaut la peine dâĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© :
La grĂące nâest pas un coussin. Câest un appel.
Elle ne tâendort pas. Elle te rĂ©veille.
Elle ne dit pas : « DĂ©tends-toi, tout va bien. » Elle dit : « RĂ©veille-toi, toi qui dors, relĂšve-toi dâentre les morts, et Christ tâĂ©clairera. »
(ĂphĂ©siens 5 :14)
La grùce de Dieu nous rencontre dans notre désordre, oui.
Mais ensuite, elle nous relĂšve â et nous lance dans une mission qui nâentrera pas dans ton agenda, ton ambiance ou ton plan quinquennal.
âł Les DĂ©cisions Qui RĂ©sonnent dans lâĂternitĂ©
Il y a des choses que nous faisons de ce cÎté du ciel qui résonneront pour toujours :
- Une priÚre murmurée pour une ùme oubliée.
- Une main tendue Ă quelquâun qui reste en arriĂšre.
- Un repas tard dans la nuit partagĂ© avec quelquâun qui nâa rien Ă offrir en retour.
- Un choix dâobĂ©ir quand personne dâautre ne le voit sauf Dieu.
Et parfois ? Les choses les plus significatives pour lâĂ©ternitĂ© sembleront inutiles aux yeux du monde.
Mais lâĂ©ternitĂ© regarde.
« Car Dieu nâest pas injuste, pour oublier votre travail et lâamour que vous avez montrĂ© pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. »
(Hébreux 6 :10)
Il voit. Il se souvient. Il récompense.
đ Tu as ĂtĂ© Créé pour Plus que le Confort
Ami, ton histoire nâa jamais Ă©tĂ© destinĂ©e Ă ĂȘtre une vie douce avec un joli nĆud.
Tu as été créé pour :
- Porter une croix
- Construire un Royaume
- Aimer radicalement
- Pardonner sans relĂąche
- Marcher avec les faibles
- Trembler devant la grĂące
- Briller dans les ténÚbres
LâĂvangile tâappelle hors des eaux peu profondes et dans les profondeurs.
Pas parce que câest sĂ»r â mais parce que cela en vaut la peine.
đ§” Tu Peux Choisir Ce Qui Dure
Le confort disparaßt. La commodité passe.
Mais la compassion rĂ©sonne. Le sacrifice marque lâhistoire. La fidĂ©litĂ© se multiplie Ă travers les gĂ©nĂ©rations.
Alors quand viendra le moment â et il viendra â oĂč tu seras confrontĂ© au choix entre ce qui est facile et ce qui est Ă©ternelâŠ
Choisis lâĂ©ternel.
Choisis le « oui » incommode.
Choisis lâarriĂšre du camp.
Choisis la croix plutĂŽt que le coussin.
Parce que câest lĂ que vit lâĂvangile.
Et quand tout sera dit et fait, tu ne regretteras pas le confort que tu as abandonné.
Tu te réjouiras du Royaume que tu as contribué à bùtir.
đ§” Derniers Mots : Un RĂ©veil pour lâĂglise en Marche
Un son sâĂ©lĂšve du dĂ©sert. Un murmure dans la poussiĂšre. Un cri dans la nuit. Ce nâest pas la voix du confort. Câest la voix de la vĂ©ritĂ© â appelant lâĂglise (cette « Ăglise en marche ») Ă se rĂ©veiller.
đ Sommes-Nous Devenus des Soldats Trop Confortables ?
Lâironie est douloureuse : tant dâentre nous suivent Christ, mais marchent en douceur, Ă©vitent lâinconfort, la croissance spirituelle, ou tout ce qui risquerait de « troubler notre paix ». Nous Ă©cartons la vĂ©ritĂ© incommode avec des phrases pieuses, protĂ©geons nos agendas, gardons notre rĂ©putation, poursuivons la facilitĂ©.
Mais ce nâest pas ce que lâĂvangile a forgĂ©.
Lâattaque dâAmalek nous rappelle : lorsque nous marchons trop vite en avant, que nous cĂ©lĂ©brons trop fort, ou que nous crĂ©ons des espaces rĂ©servĂ©s aux victorieux, nous risquons de laisser derriĂšre les autres â les faibles, les fatiguĂ©s. Et ce faisant, nous renions ce que nous sommes devenus en Christ.
LâĂglise qui marche sans voir lâarriĂšre de la ligne est une Ăglise incomplĂšte.
đ RĂ©veil n°1 : Une Vision Sans VulnĂ©rabilitĂ© Ăchoue
Beaucoup dâĂ©glises (et de croyants) ont des dĂ©clarations de vision, des plans de mission, des graphismes Ă©clatants, des agrandissements de campus. Mais une vision sans vulnĂ©rabilitĂ© ? Cela devient trop souvent du marketing, pas du ministĂšre.
- Si notre vision nâinclut pas ceux qui ne peuvent pas arriver Ă lâheure, ceux qui ne peuvent pas donner, ceux qui souffrent en silence â alors il nous manque quelque chose.
- Si nos plans de croissance ne sont pas façonnĂ©s par la compassion, nous croĂźtrons en nombre mais nous affaiblirons en cĆur.
La vraie vision exige de voir : voir les fragiles, les anxieux, ceux encore derriĂšre. Et tendre la main.
đ RĂ©veil n°2 : Une Foi Qui Comprend le Confort vs. Une Foi Qui CoĂ»te
Le confort a sa place. Le repos est nĂ©cessaire. La paix est une bĂ©nĂ©diction. Mais une foi qui ne coĂ»te jamais ? Ce nâest pas du discipulat â câest de la dĂ©coration.
Dieu nâa pas seulement appelĂ© lâĂglise Ă croire. Il lâa appelĂ©e Ă devenir.
Ă se sacrifier.
Ă aimer quand lâamour fait mal.
à donner quand les marges sont serrées.
Ă tenir ferme quand câest impopulaire.
La croix nâa jamais Ă©tĂ© destinĂ©e Ă ĂȘtre un accessoire. Elle Ă©tait lâaxe.
đ RĂ©veil n°3 : Les RĂ©alitĂ©s Ăternelles Avant la FacilitĂ© ImmĂ©diate
Ce qui semble petit maintenant â un petit acte de bontĂ© fait en privĂ©, une patience offerte mĂȘme dans lâincommoditĂ©, une voix pour les sans-voix, du temps pour les fatiguĂ©s â ce sont les fils que Dieu tisse dans lâĂ©ternitĂ©.
Ce qui paraĂźt temporaire â confort, commoditĂ©, facilitĂ© â sâefface.
Mais ce qui naĂźt de lâobĂ©issance, de la misĂ©ricorde, du sacrifice â cela demeure.
đ RĂ©veil n°4 : LâArriĂšre Compte
LâarriĂšre-garde dâIsraĂ«l comptait. Les blessĂ©s, les lents, les faibles comptaient. Parce que Dieu les voyait. Amalek les voyait. Lâhistoire les voyait.
La maniĂšre dont nous traitons ceux qui sont derriĂšre nâest pas accidentelle â câest prophĂ©tique. Elle rĂ©vĂšle ce que nous croyons rĂ©ellement de qui est Dieu, de ce que vaut lâĂvangile, et de ce que lâĂglise est censĂ©e ĂȘtre.
LâarriĂšre du camp est-il vu ? ProtĂ©gĂ© ? IntĂ©grĂ© ? AimĂ© ? Si non, nous avons du travail Ă faire.
đ Un DĂ©fi pour lâĂglise Aujourdâhui
- ArrĂȘtons de mesurer le succĂšs par le confort, les chiffres ou le prestige. Commençons Ă mesurer par la fidĂ©litĂ©, le sacrifice, la compassion.
- Demandons-nous : Qui est-ce que je laisse derriĂšre ? Qui ai-je oubliĂ© ? OĂč ai-je choisi la commoditĂ© plutĂŽt que le Royaume ?
- Choisis le « oui » plus difficile. Fais la priĂšre coĂ»teuse. Abandonne la rĂ©putation, le loisir, lâagenda.
- Sois une Ăglise qui porte â pas seulement ceux qui sont devant, mais aussi ceux qui boitent dans la poussiĂšre.
đ Conclusion : LĂšve-Toi, Ăglise en Marche
Voici donc le dernier mot :
LâĂvangile ne prend jamais sa retraite.
Le coĂ»t nâest jamais optionnel.
Lâappel est toujours urgent.
RĂ©veillons-nous â refusons le confort quand il exclut les faibles.
RĂ©veillons-nous â refusons la facilitĂ© quand elle nie le sacrifice.
RĂ©veillons-nous â car la marche que nous faisons doit compter, Ă©ternellement.
Marche, Ăglise.
Mais rends ta marche digne de la croix.
Fais-la retentir dâamour.
Enrichis-la de justice sacrificielle.
Rends-la tendre envers les plus petits.
Ferme dans le coût.
Parce que lâĂvangile nâest pas commode â il est dâune consĂ©quence Ă©ternelle.





