Quand la Lumière Brise les Ténèbres : Du Sinaï à l’Âme
Que se passe-t-il lorsque la lumière de Dieu envahit un monde enveloppé de ténèbres ? Lorsque la sainteté descend non pas doucement mais avec tonnerre, feu et fumée ? Exode 19 nous donne un aperçu d’un tel moment : une montagne en flammes, un peuple tremblant, et la voix du Tout-Puissant qui fait irruption dans l’histoire. Ce n’est pas une mise en scène théâtrale pour divertir ; c’est un dévoilement sacré, un tremblement de terre divin ébranlant les fondations de l’orgueil et du péché humains.
Pourtant, au milieu de la fumée et des secousses, se cache une vérité plus grande que la peur : Dieu est Celui qui appelle. Le même Dieu qui avertit de ne pas s’approcher de la montagne est aussi le Dieu qui désire ardemment demeurer parmi Son peuple. Ce paradoxe — la tension entre la sainteté divine et la fragilité humaine — nous pousse dans un voyage qui s’étend du mont Sinaï au mont de la Transfiguration, du tremblement devant la voix de Dieu à la transformation par Sa présence en Christ.
La Sainteté sur la Montagne
Au Sinaï, Dieu a choisi de révéler Sa gloire dans une démonstration sans pareille. La montagne tremblait, le tonnerre grondait, le feu dévorait, et le peuple était averti de garder ses distances. Pourquoi tant de mise en scène ? Parce qu’il ne s’agissait pas simplement d’une révélation de puissance, mais d’une déclaration de sainteté. La frontière n’était pas un rejet, mais un appel au respect. La sainteté exige une préparation. Dieu n’est pas comme les autres dieux, et on n’entre pas dans Sa présence avec désinvolture.
Les événements au Sinaï n’étaient pas seulement impressionnants — ils étaient terrifiants. Et cela, intentionnellement. Dieu voulait que ce soit clair sans équivoque : on ne L’approche pas selon des conditions humaines. Il n’est ni contrôlable ni manipulable. « L’Éternel descendit dessus au feu … et toute la montagne trembla avec violence » (Exode 19:18). C’était une leçon de théologie visuelle : la présence de Dieu est pesante, dévorante, et entièrement à part. C’était une déclaration selon laquelle le péché ne peut subsister devant la sainteté sans filtre.
Israël était une nation nouvellement libérée d’Égypte — un peuple façonné par l’oppression et entouré d’idolâtrie. Ils avaient vu des dieux faits de pierre et d’or ; des dieux qui ne demandaient rien d’autre que des rituels. Maintenant, ils se tenaient devant le Dieu vivant, dont la sainteté exigeait une transformation morale et une fidélité à l’alliance. Le Sinaï n’était pas seulement une affaire de crainte — c’était une affaire de formation. Dieu façonnait un peuple qui Le connaîtrait non seulement comme Libérateur, mais comme Saint.
Cette scène annonçait aussi un besoin plus profond : le besoin d’un médiateur. Le peuple avait peur et supplia Moïse de parler à Dieu en leur nom. La sainteté s’était approchée, mais elle exigeait un pont. Moïse remplit ce rôle temporairement. Christ le remplira plus tard éternellement.
En outre, le Sinaï fut le lieu de naissance de l’identité nationale d’Israël. Il ne s’agissait pas seulement d’un éveil spirituel, mais d’une constitution d’alliance. Dieu formait un royaume de sacrificateurs, une nation sainte (Exode 19:6). Pour porter cette identité, ils devaient saisir la grandeur de Celui qui les appelait. La sainteté n’est pas un arrière-plan à l’amour de Dieu — c’est l’atmosphère dans laquelle l’amour devient significatif, coûteux et transformateur.
La Lumière Qui Invite
Au Sinaï, la lumière est descendue avec feu et fureur — une gloire si intense qu’elle tenait le peuple à distance. Mais sur le mont de la Transfiguration, cette même gloire est apparue de nouveau — cette fois revêtue d’une personne, Jésus-Christ. La différence ? La lumière n’a pas repoussé les gens ; elle les a invités.
C’est l’un des plus beaux renversements de l’Écriture : la lumière qui autrefois terrifiait appelle désormais. Ce n’est pas un changement en Dieu, mais un changement dans la manière dont Sa présence devient accessible par Christ.
💡 1. La Lumière comme Invitation, Non comme Condamnation
La Transfiguration (Matthieu 17, Marc 9, Luc 9) nous donne un aperçu de la gloire divine sans barrières. Jésus brille d’une lumière éclatante, et Dieu parle — non pour avertir ou menacer — mais pour affirmer :
« Celui-ci est Mon Fils bien-aimé : écoutez-Le. »
Alors que la voix au Sinaï poussait Israël à supplier pour qu’elle cesse (Exode 20:19), ici, la voix affirme la relation : Jésus est le pont entre la gloire et l’humanité. Et plus encore — Jésus ne laisse pas les disciples terrés de peur :
« Mais Jésus s’approcha, les toucha, et dit : Levez-vous, n’ayez pas peur. » (Matthieu 17:7)
La sainte lumière de Dieu s’étend maintenant avec compassion. Elle touche ce qu’elle consommait autrefois.
🔥 2. Jésus : Le Visage de l’Invitation Sainte
Jésus est à la fois la gloire de Dieu et la main douce de Dieu. Il ne dilue pas la lumière — Il l’incarne. C’est pourquoi Il peut dire, sans ironie :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés… » (Matthieu 11:28)
et
« Je suis la lumière du monde… » (Jean 8:12)
Ces deux vérités ne sont pas contradictoires. Jésus n’est pas seulement la lumière qui expose ; Il est la lumière qui guide et qui restaure. Il nous invite non seulement à regarder la lumière — mais à marcher dans la lumière, vivre en elle, et en être transformés.
🤲 3. Une Gloire Qui Embrasse, Non Qui Exclut
Contrairement au Sinaï, où des limites étaient tracées et où toucher signifiait la mort, le mont de la Transfiguration offre la proximité. Les disciples ne sont pas bannis — ils sont invités à voir.
Cela marque une manière radicalement nouvelle pour Dieu d’interagir avec nous :
- Nous n’avons plus besoin d’un médiateur distant comme Moïse — nous avons un Médiateur présent en Jésus.
- Nous ne sommes plus simplement des spectateurs de la gloire de Dieu — nous y participons par Christ.
🌿 4. L’Implication pour Nous
Nous vivons dans un monde où « lumière » rime souvent avec exposition, vulnérabilité et honte. Mais dans l’Évangile, la lumière du Christ est un accueil — une porte ouverte vers la transformation, non vers l’humiliation.
Cette lumière ne dit pas : « Répare-toi d’abord. » Elle dit : « Viens, et sois renouvelé. »
Elle ne demande pas la perfection avant l’entrée — elle invite à contempler la perfection, et à être transformé par elle.
La lumière qui faisait autrefois trembler les montagnes invite maintenant les cœurs tremblants au repos. Et cette invitation résonne encore aujourd’hui :
«Par Ta lumière nous voyons la lumière. » (Psaume 36:9)
Voilà l’invitation de Jésus : non pas admirer la lumière de loin — mais y entrer, s’y laisser embrasser, et vivre comme une personne illuminée par la grâce.
🔄 Du Tremblement à la Transformation
Il y a quelque chose de profondément humain dans le fait de trembler devant le divin. Au Sinaï, les genoux du peuple s’entrechoquaient — non par superstition, mais en réponse à une réalité trop pure, trop vaste, trop sainte pour être supportée. Le feu, le tonnerre, la voix — ce n’étaient pas de simples effets spéciaux. C’étaient des symboles du prix à payer pour que la gloire s’approche d’un peuple marqué par le péché.
Mais voici la merveille de l’Évangile : le tremblement n’a jamais été le but ultime de Dieu. La transformation l’était.
Suivons ce passage du tremblement à la transformation à travers quatre dimensions clés :
🌩️ 1. Tremblement : Une Juste Réponse à la Révélation Sainte
À la racine, le tremblement n’est pas une erreur. En fait, c’est la seule réponse raisonnable quand la fragilité rencontre la pureté divine.
« Toute la montagne tremblait avec violence. » (Exode 19:18)
Le tremblement révèle une conscience profonde : Dieu n’est pas comme nous.
Il rend l’âme humble, fait taire l’orgueil, et nous rappelle que nous sommes poussière. Et cela est bon — car c’est la première étape vers la transformation. Dieu commence souvent par ébranler ce en quoi nous mettons notre confiance — notre force, notre autosuffisance, notre contrôle — afin que nous nous attachions à Lui.
Mais la peur seule ne peut nous changer. L’émerveillement réveille le besoin de changement, mais l’amour l’accomplit.
✝️ 2. Transformation : Rendue Possible par un Médiateur
Le tremblement au Sinaï a révélé le besoin d’un médiateur. Le peuple supplia Moïse de parler en leur nom, car ils ne pouvaient supporter directement la voix de Dieu. Ce cri résonne à travers toute l’histoire jusqu’à ce qu’il trouve sa réponse finale en Jésus :
« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. » (1 Timothée 2:5)
Jésus accomplit ce que Moïse n’a jamais pu faire — Il ne se contente pas de transmettre les paroles de Dieu ; Il devient le pont. Il absorbe le feu saint qui devrait nous consumer, et offre à la place la chaleur d’une lumière qui guérit.
En Christ, le tremblement cède la place à la transformation — car nous ne nous approchons plus de Dieu comme des étrangers condamnés, mais comme des enfants adoptés.
🔥 3. Une Sainteté Qui ne Détruit Plus, Mais Purifie
La sainteté de Dieu n’a pas changé. Il est toujours un feu dévorant (Hébreux 12:29). Mais désormais, ce feu consume les impuretés au lieu de détruire la personne. Comme un feu d’affineur, il purifie.
« Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent … » (Malachie 3:3)
Le tremblement est remplacé par une reddition remplie de révérence. Nous ne sommes plus repoussés par la sainteté — nous y sommes attirés, car l’Esprit en nous est en train de nous sanctifier.
La gloire qui autrefois éloignait les gens est maintenant en nous, nous transformant de l’intérieur vers l’extérieur :
« Nous tous… contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire. » (2 Corinthiens 3:18)
Nous tremblons moins de terreur et davantage de révérence — non parce que Dieu est moins redoutable, mais parce que l’amour a chassé la crainte (1 Jean 4:18).
🌿 4. Une Vie qui Reflète la Lumière
La transformation n’est pas abstraite — elle se manifeste dans notre manière de vivre. Autrefois saisis par la peur, nous sommes maintenant saisis par la grâce. Autrefois cachés dans les ténèbres, nous marchons maintenant dans la lumière. Nous ne tremblons plus à l’idée d’être exposés — nous l’accueillons, car nous savons que Celui qui nous met en lumière est aussi Celui qui nous guérit.
Paul le dit ainsi :
« Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière. » (Éphésiens 5:8)
Nous étions des Israélites tremblants au Sinaï. Maintenant, nous sommes des témoins rayonnants sur le mont de la Transfiguration — non pas brillants de notre propre gloire, mais réfléchissant la Sienne.
Du tremblement à la transformation, tel est l’arc de l’Évangile.
Nous commençons effrayés à l’idée de nous approcher.
Nous finissons rendus capables de marcher avec Dieu.
Non parce que nous sommes devenus dignes par nous-mêmes,
mais parce que nous avons été rendus nouveaux par Celui qui nous a touchés et a dit :
« N’ayez pas peur. »
Le tremblement nous a enseigné qui Il est.
La transformation nous montre qui nous devenons.
Le Scandale du Péché et le Miracle de la Grâce
Au cœur du récit biblique réside une tension qui rend toute âme humble: le même Dieu dont la présence était destinée à donner la vie est devenu insupportable pour nous à cause du péché. Et pourtant, au lieu de nous abandonner dans cette séparation, Il a fait l’impensable — Il s’est approché.
C’est cela, le scandale du péché.
Et il est répondu par un scandale encore plus grand : celui de la grâce.
Explorons plus en profondeur ce contraste.
😔 1. Le Péché : L’Inversion Tragique de la Gloire
Le péché n’a pas seulement transgressé des règles. Il a brisé une relation.
Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève marchaient avec Dieu à la brise du jour. Il n’y avait ni peur, ni honte, ni fuite. Mais quand le péché est entré, tout a changé :
« Ils entendirent la voix de l’Éternel… et se cachèrent. » (Genèse 3:8)
Ce qui était autrefois beau est devenu insupportable.
Ce qui était communion est devenu crainte.
Ce qui était lumière est devenu menace.
La gloire même qui devait être notre couverture est devenue un feu dévorant. Non parce que Dieu a changé, mais parce que nous avons changé.
Voilà le scandale : la présence d’un Dieu bon et saint est devenue dangereuse pour des créatures faites pour Lui — parce que nous L’avons rejeté.
« Quel rapport y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? » (2 Corinthiens 6:14)
Aucun. Non parce que la lumière est cruelle — mais parce que les ténèbres ne peuvent survivre en sa présence.
🔥 2. La Sainteté ne S’Est Pas Affaiblie — Elle S’Est Approchée
Voici le miracle bouleversant : Dieu n’a pas abaissé Ses standards pour nous sauver. Il a apporté Ses standards à nous, en la personne de Jésus-Christ.
« Car — chose impossible à la loi… — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant Son propre Fils… » (Romains 8:3)
Il n’a pas rendu la sainteté moins sainte. Il a rendu les pécheurs saints par Son propre sacrifice.
Il n’a pas éteint Son feu dévorant. Il a marché à travers lui pour nous.
Il n’a pas changé Son caractère. Il a ouvert un chemin pour que notre nature soit changée.
C’est cela, la grâce — non un adoucissement de la vérité, mais l’expression la plus coûteuse de l’amour.
✝️ 3. La Grâce N’Ignore Pas le Péché — Elle le Prend sur Elle
Le miracle de la grâce, ce n’est pas que Dieu dise : « Ce n’est pas grave. » C’est qu’Il dise : « Je vais le porter. »
Jésus n’est pas venu nous donner des conseils pour nous améliorer. Il est venu porter tout le scandale du péché — notre culpabilité, notre honte, notre séparation d’avec Dieu — et l’a cloué à la croix.
« Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5:21)
C’est une transaction sainte :
- Nous Lui donnons nos ténèbres.
- Il nous donne Sa lumière.
- Nous Lui offrons notre indignité.
- Il nous revêt de Sa dignité.
- Et le résultat ? Non la condamnation, mais la nouvelle création.
💔 4. La Grâce Qui Choque et Qui Libère
Soyons honnêtes — la grâce est choquante. Elle affirme que vous ne pouvez pas la mériter. Elle affirme que le pire peut être pardonné, et que le plus moral a besoin de la même miséricorde. Elle égalise tout le monde — et élève n’importe qui.
« Lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5:8)
Voilà la grâce. Elle court vers ceux qui ne la méritent pas. Elle parle de paix là où la colère est due. Elle pardonne soixante-dix fois sept fois. Elle pleure avec les coupables et se réjouit pour les repentants.
Pas étonnant qu’elle soit scandaleuse. La grâce brise tous les classements et brûle toutes les échelles de mérite.
Le péché a rendu la présence de Dieu dangereuse.
La grâce en a fait notre plus grand espoir.
Le péché était la fracture.
La grâce est le pont.
Le péché a causé le tremblement.
La grâce apporte le toucher de Jésus : « Levez-vous, n’ayez pas peur. »
Ainsi, l’Évangile ne concerne pas simplement un changement de comportement.
Il s’agit du miracle d’être désiré par un Dieu saint — et rendu apte à Sa présence.
« Et nous avons tous reçu de Sa plénitude, et grâce pour grâce. » (Jean 1:16)
Marcher Comme des Enfants de Lumière
Marcher comme des enfants de lumière n’est pas simplement un commandement moral — c’est une révélation d’identité. En Christ, vous ne faites pas que pénétrer dans la lumière ; vous devenez lumière dans le Seigneur (Éphésiens 5:8). C’est le débordement de la grâce : ceux qui étaient autrefois ténèbres rayonnent maintenant ce qu’ils craignaient auparavant.
Mais que cela signifie-t-il réellement ?
Explorons quatre vérités essentielles derrière cet appel à marcher comme lumière.
💡 1. Une Nouvelle Identité Mène à une Nouvelle Vie
Paul écrit :
« Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière. » (Éphésiens 5:8)
Il ne dit pas que vous étiez dans les ténèbres. Il dit que vous étiez ténèbres. C’est profond. Ce n’était pas seulement votre environnement — c’était votre nature.
Mais maintenant, en Christ, vous n’êtes pas simplement entouré de lumière — vous avez été fondamentalement transformé.
Marcher dans la lumière ne vous fait pas gagner votre identité. Cela la reflète.
Vous vivez comme un enfant de lumière parce que Dieu vous a fait Son enfant. Vous reflétez la Lumière du monde parce qu’Il vit en vous.
🔍 2. La Lumière Révèle, Mais Elle Guérit Aussi
Marcher dans la lumière, ce n’est pas prétendre que vous êtes parfait. En réalité, c’est exactement le contraire.
« Si nous marchons dans la lumière… le sang de Jésus Son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7)
La lumière apporte l’honnêteté. Elle expose ce qui est caché — non pour vous humilier, mais pour vous libérer.
Marcher dans la lumière signifie :
- Vivre avec intégrité plutôt que de se cacher
- Confesser ses péchés plutôt que de les dissimuler
- Chercher la vérité même quand elle fait mal
C’est une exposition sûre. Car Celui qui voit tout est Celui qui a tout donné. Il ne fait pas briller la lumière pour vous rejeter, mais pour vous renouveler.
🤝 3. Marcher dans la lumière construit une vraie communion
Jean continue :
« … nous sommes en communion les uns avec les autres… »
Le péché isole. La honte sépare. Mais la lumière restaure la connexion — à Dieu et aux autres.
Quand nous marchons dans la lumière :
- Nos masques tombent.
- Nos fardeaux sont partagés.
- Notre amour devient réel.
Il n’existe pas de communauté chrétienne authentique sans lumière. Parce que ce n’est que dans la lumière que l’amour peut être honnête, la correction compatissante, et la grâce visible.
Voilà pourquoi marcher dans la lumière n’est pas un chemin solitaire — c’est une marche en famille.
🌱 4. Le fruit de la lumière, c’est la transformation
Paul dit :
« Le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. » (Éphésiens 5:9)
La lumière ne fait pas que révéler — elle produit.
Quand nous marchons dans la lumière, le résultat est visible : des vies marquées par la bonté, la justice et la vérité.
Il ne s’agit pas d’observer des règles.
Il s’agit d’une vie guidée par l’Esprit :
- Bonté : Bienveillance et miséricorde envers les autres
- Justice : Vivre de manière juste devant Dieu
- Vérité : Honnêteté en toutes choses
Et ce n’est pas fabriqué. C’est du fruit. Cela pousse à partir de la racine qu’est l’union avec Christ.
Marcher comme un enfant de lumière, c’est vivre chaque jour en étant conscient que :
Vous êtes vu, et pourtant aimé
Vous êtes imparfait, et pourtant pardonné
Vous êtes faible, et pourtant fortifié
C’est une marche de liberté, non de peur.
Une marche de but, non de performance.
Une marche dans laquelle la lumière qui vous exposait brille désormais à travers vous.
Vous ne vous cachez plus de la lumière —
Vous la portez.
« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5:16)
Conclusion : Présence, Non Perfection
S’il y a un fil conducteur qui traverse toute l’histoire de la rédemption, c’est celui-ci : Dieu désire la proximité, non la performance. Ce qu’Il cherche, ce n’est pas une religion bien rodée, des comptes irréprochables ou une mise en scène sans péché — mais la présence, une véritable communion avec le peuple qu’Il aime.
C’est la conclusion du voyage que nous avons retracé — à travers le feu, le tonnerre et la lumière éclatante. À chaque étape, Dieu ne nous demande pas la perfection. Il s’offre à nous.
Tirons ensemble ce que cela signifie sur les plans pratique, théologique et relationnel.
❤️ 1. Nous Avons Été Créés pour la Présence
En Éden, l’humanité a été créée pour vivre en communion ininterrompue avec Dieu.
Pas de honte. Pas de fuite. Pas de peur.
« Ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin… » (Genèse 3:8)
Ce n’est pas un fantasme poétique — c’est le dessein originel. Nous avons été faits pour marcher avec Dieu. Pour vivre dans Sa présence. Pour être pleinement connus et néanmoins aimés.
Le péché ne nous a pas seulement rendus mauvais — il nous a rendus distants.
Et dès ce moment, l’histoire de l’Écriture est celle d’un Dieu qui nous ramène à Lui.
🔥 2. La Perfection N’A Jamais Été le Prix d’Entrée
Au Sinaï, le tremblement a enseigné la révérence — mais il a aussi révélé le gouffre. Nul ne pouvait se tenir dans la sainte présence de Dieu sans redouter le jugement.
Mais au Calvaire, le gouffre a été franchi.
« Nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire. » (Hébreux 10:19)
Dieu n’a pas abaissé la norme. Il l’a accomplie Lui-même. Il ne nous a pas invités sur la base de la perfection — Il nous a invités sur la base du sacrifice de Son Fils.
Cela signifie que votre accès n’est pas fragile.
Votre position n’est pas basée sur votre performance.
Votre proximité avec Dieu ne fluctue pas selon votre réussite.
Elle est scellée par la présence — « Christ en vous, l’espérance de la gloire. » (Colossiens 1:27)
🌿 3. Demeurer, Non Accomplir
La vie chrétienne n’est pas un tapis roulant d’amélioration personnelle. C’est une vie de demeurance.
« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous… Sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:4–5)
Cela signifie que nous ne grandissons pas par la volonté — nous grandissons par la grâce.
Nous ne sommes pas perfectionnés par la pression — mais par la présence.
Jésus ne vous demande pas de L’impressionner.
Il vous invite à demeurer en Lui.
Et dans cette demeurance :
- Les blessures sont guéries.
- Les peurs sont apaisées.
- Les fruits naissent.
Non parce que nous avons tout compris — mais parce qu’Il est fidèle pour achever ce qu’Il a commencé (Philippiens 1:6).
✝️ 4. La Présence Qui Nous Perfectionne
Soyons clairs : la présence de Dieu n’ignore pas le péché — elle le transforme.
La sainteté compte toujours. La pureté compte toujours. Mais elles sont des fruits, non des conditions d’entrée.
Nous ne devenons pas saints en essayant plus fort.
Nous devenons saints en nous approchant davantage.
« Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire. » (2 Corinthiens 3:18)
La présence n’est pas passive — elle est puissante.
La même gloire qui autrefois provoquait le tremblement fait maintenant éclore la vie.
🌄 Mot Final
Alors, que signifie vivre ainsi ?
Cela signifie que vous vous réveillez chaque jour en vous rappelant :
- Vous n’êtes pas à l’essai.
- Vous n’êtes pas seul.
- Vous n’êtes pas défini par votre passé ou vos performances.
- Vous êtes défini par Celui qui est présent avec vous — et en vous.
Présence, non perfection.
C’est cela le rythme de l’Évangile.
C’est cela le battement du cœur de la grâce.
C’est ce qui transforme le tremblement en transformation.
Vous ne marchez pas sur ce chemin pour vous prouver.
Vous marchez pour Le connaître.
Et plus vous marchez avec Lui, plus Sa lumière devient la vôtre.